Auteur/autrice : Sébastien Verspecht
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Ceux qui ont opté pour la cotisation papier l’auront noté : ils n’ont pas encore reçu leur exemplaire de Losanges 63. Le changement d’imprimeur ne s’est pas fait sans mal et nous avons fait face à un certain nombre d’imprévus qui ont empêché l’impression dans un délai raisonnable. J’espère qu’à l’heure où vous lirez ces lignes, il sera arrivé dans vos demeures mais je n’exclus pas la possibilité que vous receviez les numéros 63 et 64 en une seule fois. Merci déjà de bien vouloir nous excuser et de ne pas nous tenir rigueur de ces ennuis techniques.
L’année 2024 est là et apporte son lot de changements. Pour une fois, la SBPMef n’est pas en reste puisque nous avons dû modifier la cotisation ainsi que le nombre de numéros de Losanges, afin de conserver une situation budgétaire raisonnable. Nous avions tablé sur une diminution drastique du nombre de cotisations « papier » au profit d’une cotisation électronique.
Cher.e.s élèves,
Cher.e.s enseignant.es,
L’éliminatoire de l’Olympiade est maintenue à la date et aux heures prévues, le mercredi 17/01/24, de 13:30 à 15:00.
C’est la première fois que je prends la plume au mois de novembre pour rédiger l’éditorial.
Losanges est en effet passé à trois numéros par an et celui de septembre a été décalé de deux mois. Ce n’est malheureusement pas le seul changement puisque l’AG a voté lors du congrès des modifications importantes dans les cotisations…
J’écris cet éditorial quelques jours après la proclamation de la finale de l’OMB d’une part et de celle du RMT d’autre part et j’ai envie de partager le plaisir que j’ai eu à voir tous ces élèves qui ont passé des heures à faire des mathématiques en dehors du temps scolaire. On me dira que ça ne représente pas la majorité des élèves mais ils étaient tout de même plus de 25 000 à participer à au moins une épreuve de l’OMB ou du RMT. Certains ont même été jusqu’en finale des deux compétitions, ce qui est à souligner. Leur enthousiasme pour les mathématiques est notre plus belle récompense, cette impression que notre passion percole vers les générations suivantes. Cette année, nous aurons d’ailleurs plusieurs présentations d’élèves du secondaire lors de notre congrès, soit dans le cadre d’un TFE, soit suite au projet Math-en-Jeans.
Comme je vous l’annonçais dans mon éditorial précédent, la situation financière de la SBPMef est préoccupante. L’édition de Losanges étant une des dépenses les plus importantes pour la Société, le conseil d’administration et le comité de rédaction se sont mis d’accord sur une mesure supplémentaire de réduction des coûts : le passage de quatre à trois numéros par an. Cela devrait permettre de garder une cotisation « papier » à un prix raisonnable pour tous ceux qui souhaitent continuer à recevoir leur revue par la poste. J’en profite pour vous rappeler que, comme chaque année, l’ASBL tiendra une assemblée générale pour présenter les comptes. Celle-ci aura lieu le 19 avril à 18h à Namur mais sera également retransmise en visioconférence pour permettre au plus grand nombre d’y assister, même à distance. Toutes les informations se trouvent sur notre site internet.
En ce début du mois de décembre, nous commençons à réellement espérer que le cauchemar de la Covid-19 est derrière nous mais ce n’est qu’une maigre consolation dans ce climat de crise économique profonde. Votre société n’échappe pas à la règle et l’augmentation actuelle des fournitures touche votre revue de plein fouet. Le Conseil d’administration a dû se rendre à l’évidence : avec un coût pour la SBPMef de plus de 40€ par an par lecteur et avec la diminution drastique des subsides, Losanges est actuellement un gouffre financier pour la société qui se retrouve en grosses difficultés.
Voici déjà quelques années que nous n’avons pu envisager la rentrée dans un climat serein.
La rentrée de 2020 était entachée par toutes les incertitudes liées à la pandémie et à l’ensemble de ses conséquences sur le quotidien des enseignants et de leurs élèves. Celle de 2021 était assombrie par les dramatiques inondations de l’été et leurs implications dans la vie des sinistrés, dont de nombreuses écoles. Quant à la rentrée de septembre 2022, elle s’inscrit sous le signe de la crise énergétique – due notamment à la guerre qui sévit pas bien loin de chez nous – et de toutes les angoisses que cette crise suscite auprès des familles, des institutions et bien sûr des écoles qui, de plus en plus, s’inquiètent de ne pas pouvoir assumer les coûts
énergétiques avec les budgets qui leur sont alloués.
J’écris cet éditorial en pleine période d’examens, inondée de corrections et abreuvée par les medias de reportages sur les épreuves certificatives. J’avoue que je suis lasse de ces interviews d’élèves et d’enseignants à qui on pose des questions (parfaitement neutres, évidemment) du type : « Te sens-tu stressé par les examens » pour les premiers ou « Constatez-vous des lacunes chez vos élèves suite au Covid » pour les seconds. Mettons-nous à leur place : qui irait répondre « Non, pas du tout » à l’heure actuelle ?
J’écris ces lignes en une journée symbolique : celle où nous renouons avec les visages entiers, celle où l’obligation de porter le masque presque en toutes circonstances est levée. Pour les enseignants particulièrement, c’est un si beau cadeau de rentrée au retour du congé de Carnaval : la fin de ce rôle de gendarme qui nous a tellement pesé. Peut-être pourrons nous d’ici peu renouer avec notre métier et laisser de côté les détecteurs de CO2, le gel hydroalcoolique, refermer les fenêtres quand il gèle, …